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Il y a un coté où on a l'impression que vous présentez l'argument que nous devrions prendre l'autre au sérieux quand il nous parle de son point de vue et un coté où on a l'impression que l'argument c'est plutôt que vous nous dites qu'il faut prendre la connerie de l'autre à la lettre. Ce n'est pas vraiment la même chose...

Pour reprendre votre example de l'ascenseur, on doit croire que l'autre est sérieux qd il nous raconte des conneries qui s'écroulent directement sous notre propre capacité critique dont l'autre semble manqué cruellement. La conclusion est nécessairement que l'autre est bête ou immoral si l'on doit cesser de penser qu'il est menteur (par ailleurs, les deux ne sont pas nécessairement mutuellement exclusifs...).

On ne comprend pas bien ce qu'on à gagné en capacité d'analyse. Une explication par la bêtise de l'autre n'en est pas une: comme vous l'argumentez très bien plus haut, l'autre a souvent de bonnes raisons d'adopter la grille de lecture qu'il adopte même si cette grille de lecture est en effet 'enjolivée' de complots, de souvenirs collectifs, de narratifs nationaux ou religieux, etc.

J'apprécie beaucoup l'idée de prendre nos interlocuteurs au sérieux, j'aime moins l'idée de soit même faire preuve de fondamentalisme et de tout prendre à la lettre sans aucun recul ou analyse politique et matérielle de la situation.

L'islam politique est un mouvement politique fondamentaliste, très bien. Mais les croyants musulmans aussi vivent dans ce monde-ci. Même, ou peut-être surtout, les religieux fondamentalistes qui ont un projet politique très précis; ce qui n'est pas le cas d'un grand nombre de musulmans non-fondamentalistes et aussi 'non-politique'. L'islam politique sait très bien qu'il s'agit d'un projet politique publique, et non personnel et privé. Il sait très bien qu'ils doivent faire des alliances, des concessions pour arriver à leurs fins.

Par ailleurs, comme tout autre mouvement politique, le mouvement affecte le monde et le monde affecte le mouvement, ce n'est pas figé. Les stratégies et même les buts implicites et explicites évoluent au fil du temps, des leaders, des conditions socio-politiques d'une certaine région ou de la géopolitique mondiale. Au fil du temps un mouvement politique gagne en popularité ou s'estompe, pour des raisons que l'on espère pouvoir identifier grâce à l'analyse rigoureuse de la situation plutôt qu'en lisant les livres sacrés ou en écoutant un fondamentaliste nous parler des textes sacrés. Par contre, il va de soi que certaines interprétations de textes sacrés ont une manifestation socio-politique dans le monde et donc font partie des variables à prendre en compte dans l'analyse.

Comme vous l'expliquez, les conditions économiques et politiques Allemandes de la première partie du XXe siècle expliquent une bonne part de l'ascension Nazie. Il en va bien évidemment de même de(s) Islam(s) politique(s), quoi qu'en disent les Nazis et les croyants lorsqu'ils plaident leurs cause.

Il est bien évident par ailleurs si l'on prend l'exemple Nazi ou même Soviétique que la religion n'est absolument pas un pré-requis pour qu'un mouvement politique prenne une tournure fondamentaliste violente. Par contre, il est bien évident que les mouvements religieux et les mouvements politiques se serviront les uns des autres si cela sert leur cause.

Bref, prenons l'autre au sérieux effectivement, sans pour autant le croire sur parole sans distance critique, tout comme nous devrions également éviter de nous croire nous-mêmes sur parole sans distance critique, nous faisons également partie d'un monde et nous avons également une 'rationalité' avec ses propres angles-morts, idéologies, propagande, impenser, etc. Tout comme votre critique du libéralisme et du 'managérialisme' le montre très bien.

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C'est bien écrite par contre, je ne suis pas vraiment intéressé en l’histoire de la première ou deuxième guerre mondiale du point de vue Soviétique. Désolée, pour moi se représente l’ère quand tout s’est commencé à aller mal pour la France.

Et j’ai d’ailleurs un point de vue détesté par tous ceux dont j’ai rencontré. Moi, je crois que les Alliés au bout de 1918 étaient trop gentils envers l’Allemagne, et aurait dût la traiter pire. On aurait dû la déchirer en pièces et la découpe entre Pologne, la France et d’autre pays de l’Europe centrale.

La deuxième guerre était certainement évitable, et cela aurait pu être fait par effaçant de la terre l’Allemagne, et établissant Bavarie dans le Sud-Est certes et assimilant le reste aux civilisations Françaises, Polognaises et les autres voisins. Cependant, nous avons tous payez pour les conséquences de la faiblesse de cette ère, et on continue d’y payer pour.

Dans l’avenir, j’espère que la France s’en tiendra plus durement envers l’Allemagne.

Te voilà mes pensées de cette ère. Guère bienvenu dans la plupart des coins du Francosphère, j’aime bien les Allemands mais je ne pense pas que l’Allemagne telle qu’elle l’ait, ai accompli une seule bonne chose en 150 ans.

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